On dit qu'il faut laisser le temps au temps
Alors que le temps, lui, n'attend personne
Sous les traits d'un irréductible voyageur itinérant
Les retardataires, sans nulle pitié, il abandonne
Au coeur des tempêtes de sable
Imprévisibles et impitoyables
Aux plus hautes marées d'écume
Noyés entre colère et amertume
Au milieu de la braise volcanique
Prisonniers d'une chaleur euphorique
Au creux de l'ombre noire des cieux
Épée de Damoclès et colère des dieux
J'avance, dans mon aller sans retour
Mais pourvu qu'il me parvienne un jour
Pourvu que je ne l'ai pas semé
Pourvu qu'il ne m'aie pas devancé...