AniMADversion
Animadversion, image de mon fiel. Abomination, un mal
démentiel. Supplice, tes vices rouvrent mes cicatrices, à l'infini dans
un soupir d'ennui. Chaque nuit mon âme au diable j'ai juré. Tes péchés
payés, de ton sang damné.
Fruit de ma haine sous mon regard.
Ce soir je suis ton cauchemar. Tes yeux volages attisent ma rage,
ravivent le souvenir du naufrage. J'entreprends de torturer cette
vulgarité, ce corps dont on a osé te faire hériter, découpe de mon
experte lame cette graisse de porc infâme. Ta bouche hurle et supplie,
tandis que j'explore tes débris. Tu inondes le sol de ta douleur folle.
Une partie de ton crâne mythomane trône au sol comme un symbole.
Je
m'approche de ce visage en pleurs. Lui souffle une once de rancoeur.
Découpe ses pupilles qui brillent. Ses prunelles roulent sur ses larmes
qui coulent, tandis que redoublent ses cris. Le monstre vulgaire doit se
taire. En son coeur, je plante toute ma rancoeur, par dizaines, par
centaines, par milliers de blessures méritées, jusqu'à ce que ce rouge
tant souhaité ne parvienne plus même à couler.
Insectes nus
charnus dans les décombres, cavalent dans l'ombre féconde. Créatures
maudites, creusent sa tombe en trombe. Filent et se faufilent dans les
méandres de ses inhumaines cendres. Avalent mort et luxure sans remords.
Désirs
réalités. Rire sur ton cadavre décapité. Restes incongrus d'un être
sans valeur, qui était et demeure. Tu ne vaux un rouble. Maintenant,
Repose en Trouble.
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