Autour de nous, l'automne est déjà là On voit les étoiles, et là-bas Les montagnes se cachent sous un manteau de froid Ferme les yeux, dors Au milieu du rêve où tu t'endors
Laisse le vent du Nord Souffler la mort et le froid dehors Je veille sur toi, mon amour Il fait si chaud dans tes bras Dors, l'été reviendra
Peut-être un jour, je serai loin de toi Sur l'autre rive, mais tu sais Nos chemins se ressemblent, tu apprendras Toutes les errances, au milieu du monde où tu t'avance
Laisse le vent qui danse Couvrir nos traces sur la neige blanche Ne t'éloigne pas, mon amour Suis bien chacun de mes pas
Mais laisse le vent du Nord Souffler la mort et le froid encore Ne t'éloigne pas, mon amour Suis bien chacun de mes pas
Mais laisse le vent qui danse Couvrir nos traces sur la neige blanche Je veille sur toi, mon amour Il fait si chaud dans tes bras Dors...
Personne ne peut comprendre L'incertitude Personne ne peut entendre La solitude Ces mots qui ne veulent jamais sortir Sur la gorge gravés Ces mots que j'ai du mal à écrire Une totale anxiété
On ne m'a appris à parler que pour dire des choses dites "utiles" Mais lorsque j'ouvre la bouche, ce que je dis me semble si futile Que je préfère le garder pour moi, même si cela signifie Que je ne parlerais plus jamais de toute ma courte vie
Sauf qu'à force de taire ma voix Je n'ai plus vraiment le choix C'est un effort beaucoup trop lourd Pour que je me permette un discours
C'est vrai, bien trop vrai Je me connais, et je le sais Que je refuse le moindre échec, au point De ne me laisser aucune chance de réussir enfin
Alors j'écoute, je note, je pense, je retiens En faisant de mon mieux pour n'oublier rien Et le reste, le non-dit, tout ce qui est mien Est mon otage, je le maltraite et je le retiens
De toute manière j'ai beau travailler Sur moi-même, me bouger, me forcer Tout s'écroule encore, je n'y arrive pas Comme si ça ne venait pas vraiment de moi
Livrée à cette foutue phobie Qui s'accroche à ce que je suis Fausse les traits de mon caractère Et trompe ainsi la terre entière
J'aime les gens, et je ne peux leur dire Mes sentiments, je ne peux que les enfouir Juste au bout des lèvres, suspendus A jamais, ils ne peuvent qu'être tus
Je frissonne, je tremble, je me sens étouffer Lorsque le son de ma voix vient à s'échapper A la rencontre, d'aimés comme d'inconnus Malgré moi, le malaise vient, impromptu
Et la honte vient m'envahir Pour me donner envie de fuir Ce monde malade et inadapté Aux introvertis et intimidés
J'aime les autres, mais ils me font mal Et leur rejet m'est chaque fois fatal Ils m'écrasent de leur fière indifférence Et me laissent en état de convalescence
Ils veulent des paroles quand je n'en ai plus Et je perds mon souffle, prise au dépourvu Ils délaissent les actes quand je n'ai que ça Et je n'ai plus qu'à m'éloigner avant le résultat
Des amis qui ne tardent à s'éloigner Parce que je n'ose plus les aborder Des connaissances que je voudrais enlacer Mais nous ne sommes que des étrangers
Ces étrangers qui ont toujours l'air de me détester Avant même de savoir à quoi je ressemble ou m'approcher Je ne rêve que de les connaître et les apprécier Mais le premier pas est toujours le plus compliqué...