jeudi 4 octobre 2012

Humanité mécanique


Aujourd'hui, j'ai mal.

J'ai si mal de voir la façon dont nous est rendu tout le bien que l'on peut faire autour de nous. Souris, aime, protège, offre ne serait-ce qu'un peu de ta gentillesse, et tu te verras ensuite harcelé, soumis, humilié, rabaissé, piétiné, quand ce n'est pas réduit à l'esclavage.

J'ai si mal de constater encore et encore que l'on ne peut compter que sur soi-même, tous embrouillés dans l'hypocrisie permanente, le capitalisme, le je-m'en-foutisme, l'intolérance, voire tout simplement la méchanceté gratuite dont l'espèce humaine est capable.

Aujourd'hui, j'ai mal, de vous, de vous voir comme ça.
Et je vous pleure, non pas pour vos petits défauts, vos caprices ou vos complexes, mais pour votre manque de coeur.

Face auquel je me sens complètement désemparée. Et seule.
Seule dans mon coin à ressentir de la compassion pour autrui, des sentiments d'amour, quelquefois de joie, souvent de tristesse, parfois de colère.
Seule, même aux côtés des miens.

Autrefois, j'étais persuadée que chacun était bon de nature, et qu'il n'engendrait la souffrance qu'à travers l'incompréhension et les malentendus. C'était beau, cette naïveté. A force de voir mon innocence chaque jour abusée, j'ai fini par me persuader que les 7 milliards d'humains m'entourant ne sont plus que des automates ne pouvant que reproduire artificiellement tous ces sentiments-là. Si facile de faire semblant, et surtout si profitable. Pour des pâles copies d'êtres humains, des robots de chair et de sang guidés par les seules lignes directrices de l'argent, du sexe, de la politique et de la violence.

Bienvenue dans ce monde qui n'est désormais qu'un asile de fous à lier enchaînés et lobotomisés, et où la sincérité, le courage et la générosité n'ont plus leur place, depuis une éternité...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.